Le temps n’a pas à être un piège : la FAQ productivité

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En avril dernier, j’ai animé une discussion en ligne avec quelques personnes autour des problématiques de productivité et de gestion du temps. Le souci général est un quotidien souvent chaotique, avec différentes sollicitations et une forte propension à gérer des tâches trop diverses. Si cela permet de développer une flexibilité mentale, c’est aussi épuisant. Et avec le télétravail souvent obligatoire, sans nécessairement que les conditions pour le faire soient réunies, ce rythme contribue à un stress généralisé.

On était donc sept personnes en avril dernier, ce qui a permis d’échanger (pendant 2 heures !). J’ai décidé de tirer quelques éléments concrets de ces échanges sous forme de FAQ. J’espère que ça serve à d’autres !

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J’ai lu : « Les embrouillaminis », ode à l’indécision heureuse

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Pierre Raufast, l’auteur du livre adulte dont vous êtes le héros, m’a offert un exemplaire de « Les embrouillaminis » dédicacé. Il ne le savait pas, mais c’était un cadeau d’anniversaire. Aurait-il fait une dédicace différente s’il avait su que c’était mon anniversaire ? Et si j’indiquais, comme dans le livre, « Rendez-vous chapitre 42, p. 340 »

J’ai de la chance : Pierre est devenu un ami. Et quoi de plus touchant, de plus joy(e/a)ux que partager un jeu de pistes dans l’imagination d’un ami. Avec son autorisation, j’ai enregistré le chapitre d’introduction du livre pour vous transmettre un peu du plaisir que j’ai ressenti en jouant aux embrouillaminis 👇

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Quelles perspectives pour l’accord sur le nucléaire iranien ?

Petit exercice de prospective : l'accord sur le nucléaire iranien
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En juillet 2015, après douze ans de négociations entre différents pays et l’Iran, le JCPOA était signé. Le JCPOA, c’est l’accord sur le nucléaire iranien. Il permet un encadrement des activités nucléaires iraniennes. En contrepartie, une levée progressive du régime de sanctions visant l’Iran a débuté. En 2018, Trump, alors président américain, a annoncé le retrait des États-Unis du JCPOA. Cette action a contribué à ce que les tensions déjà existantes arrivent à un niveau tel que l’accord était remis en cause. Depuis, les négociations ont repris. J’ai récemment participé à un exercice de prospective sur les différentes options envisageables d’un nouvel accord et leurs implications.

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Explorations futures : les thématiques à privilégier

Explorations futures : mes thématiques à prioriser
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Dans ma dernière infolettre, j’ai demandé aux lecteurs et lectrices de voter pour m’aider à faire un choix des thématiques à privilégier pour mes explorations intellectuelles à venir. Les résultats sont là 🙂

Cela fait un moment que je veux aborder la façon de choisir les « grands sujets ». Dans les échanges que j’ai avec certain-es parmi vous qui me lisez, la notion de choix revient souvent : « je n’ai pas le temps de tout faire ». Prioriser aide, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire quand on a parlé gestion du temps.

Cependant, la question de comment faire le tri dans les activités qui nous plaisent reste entière. Alors, je me dis que le meilleur moment pour parler de ce sujet est maintenant. Parce que choisir des thématiques à privilégier est un exemple flagrant de comment choisir parmi différents plaisirs.

Allons-y donc pour un petit guide de la démarche. Si ça ne vous intéresse pas, scrollez pour les résultats 😉

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Ranger sa maison, ranger sa tête #mykonmari

Ranger sa maison, c'est aussi et surtout ranger sa tête. Petite exploration de la méthode #mykonmari avec des trucs et astuces !
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Après avoir longuement hésité, j’ai décidé qu’une façon chouette de faire sa rétrospective après neuf mois de confinement-télétravail-confinement-télétravail, c’est de parler rangement et maison. Cliché oblige, on est beaucoup resté-es à la maison en 2020. Est-ce que pour autant on a eu l’opportunité de ranger (sa maison, sa tête,…) ? La question n’est pas si vite répondue.

Je ne sais pas vous, mais pour moi, 2020 a été une assez bonne année. C’est vrai, je n’ai pas pu autant voyager que j’aurais aimé, ni autant retrouver des gens que j’apprécie. Mais j’ai pu me poser et me pauser sur des sujets significatifs. Ce qui, j’avoue, a été essentiel pour mon équilibre… et pour mon amour propre aussi.

L’un des trucs que j’ai saisi au vol est l’impact du rangement. J’ai toujours su que ça me nettoie la tête. Mais organiser mon environnement immédiat – qui est finalement mon environnement principal – est devenu essentiel avec l’année qui vient de s’écouler. J’avais déjà fait un tri vêtement à l’automne. Mais là, il s’agissait plutôt de se concentrer sur la maison plus largement : les vêtements et chaussures, c’est une chose ; mais quid des livres, bibelots et autres ustensiles de cuisine ?

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La politique de divulgation de vulnérabilités au coeur de la gouvernance de cybersécurité

Cyberun gouvernance : la politique de divulgation de vulnérabilités
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Me voilà de retour dans les pages de Cyberun – Cybersecurity Strategies, le magazine des décideurs en cybersécurité. Je poursuis mes efforts de pédagogie autour de la divulgation coordonnée de vulnérabilités en démystifiant l’outil de gouvernance qu’est la politique de divulgation. L’article est à lire dans le 14e numéro de Cyberun. Le texte complet est ci-dessous.

Plus de services et de nouvelles fonctionnalités signifie toujours plus de code et de composants en interaction ; ce qui, à son tour, signifie une surface d’attaque toujours croissante. Ce constat est d’autant plus vrai avec les cycles agiles : les services arrivent plus rapidement sur le marché, mais trouver toutes les vulnérabilités avant la mise en production est quasiment impossible. Même si l’inspection des vulnérabilités à la conception (security by design) et pendant le développement est de plus en plus adoptée, ces approches excluent les besoins de sécurité d’exécution, où des mécanismes techniques externes au code sont à l’oeuvre.

Les inspections occasionnelles, telles que les tests d’intrusion annuels, prédominent. Bien qu’utiles pour la conformité, elles ne reflètent pas des menaces réalistes et ne tiennent pas compte de l’expansion de la surface d’attaque. Des vulnérabilités non corrigées persistent et peuvent ne jamais être découvertes par ces contrôles occasionnels, augmentant ainsi le risque de sécurité pour tous les acteurs légitimes.

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J’ai lu : « Buzz », une histoire du sextoy

J'ai lu : "Buzz", une histoire de sextoys
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Avez-vous déjà cherché à connaître l’origine et les évolutions des jouets pour adultes ? Aussi appelés sextoys ou jouets sexuels, leur mention est quasi-systématiquement accompagnée de rires et d’incrédulité. Croyez-moi, je sais de quoi il retourne : j’ai entendu plein de blagounettes plus ou moins réussies avec mes confs sur la sécurité des sextoys connectés.

Il n’empêche que parler de sexualité est une chose normale. Il en va de même des pratiques sexuelles. Les sextoys font partie des pratiques, voire même peuvent revêtir une importance politique. Quelle que soit leur usage, cependant, l’évolution des pratiques en dit énormément sur les évolutions sociétales. Hallie Lieberman, journaliste et enseignante en Gender Studies à Georgia Tech, décrit l’histoire des sextoys en Amérique avec humour et subtilité.

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Divulgation coordonnée de vulnérabilités

Cyberun : divulgation coordonnée de vulnérabilités
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Me voilà de retour dans les pages de Cyberun – Cybersecurity Strategies, le magazine des décideurs en cybersécurité. Cette fois, ma contribution est sur l’un de mes sujets principaux : comment, quand on ne fait pas partie d’une organisation, on l’informe de problèmes techniques avec un impact sur la sécurité. L’article est à lire dans le 12e numéro de Cyberun. Le texte complet est ci-dessous.

De la qualité du code des applicatifs (sites web, développements « maison », etc.) dépend essentiellement leur sécurité. Que faire pour la renforcer et comment gérer les vulnérabilités ?

La divulgation coordonnée de vulnérabilités (CVD en bref pour Coordinated Vulnerability Disclosure) est le processus permettant une collaboration entre un hacker éthique et le responsable du SI. Les hackers éthiques peuvent significativement contribuer à accroître la sécurité numérique.

Toutefois, le « premier contact » est souvent difficile à établir. De plus, même lorsqu’une vulnérabilité est signalée, les responsables du SI affecté peuvent préférer ne pas en tenir compte. Ce silence pousse à la divulgation publique, moyen de faire pression pour faire corriger la vulnérabilité.

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Gérer son temps : bilan et conclusions

Gestion du temps : les habitudes durent plus longtemps que les objectifs
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Ce billet conclut ma trilogie sur la thématique “gérer le temps”. Il aborde les limites des méthodes et – surtout – les outils que j’ai adoptés. Il fait également un bilan. L’enseignement le plus important que j’en tire est que les habitudes durent plus longtemps que les objectifs.

Dans mes précédents billets sur le sujet de la gestion du temps, on a parlé méthode et outils. J’ai attendu presque 7 mois après la mise en place de ma routine pour en faire un retour et un bilan. On va donc parler des choses que j’ai bien fait, de celles que j’ai loupées et de celles que j’ai changées. Buckle up, le temps de l’introspection est venu 🙂

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J’ai lu : « Bad Blood » de John Carreyrou

J'ai lu le livre Bad Blood
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Avez-vous entendu parler de la folle histoire de la start-up californienne Theranos ? Créée en 2003, Theranos ambitionnait de révolutionner les tests sanguins. La promesse : diagnostiquer à partir d’une goutte de sang. Quelques années plus tard, la fondatrice est poursuivie en justice ; le diagnostic révolutionnaire était une affabulation exemplaire. Le journaliste d’investigation John Carreyrou décrit cette histoire de façon passionnante dans « Bad Blood » que j’ai lu et dont je fais une critique ci-dessous.

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S’organiser en télétravail pour mieux gérer son temps

Comment s'organiser et gérer son temps en télétravail
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Les deux premiers épisodes de ma trilogie sur la gestion du temps et des tâches sont déjà en ligne (méthode ; outils), le troisième arrive prochainement. Cependant, le confinement pour cause COVID19 étant arrivé entre-temps, je pense qu’un aparté sur le télétravail s’impose.

Je ne vais pas répéter ce qui a déjà été dit par Korben ou par différents twittos. J’aimerais plutôt me concentrer sur les habitudes et l’attitude face à un rythme qui est, je crois, une nouveauté pour beaucoup. Entre les enfants, le fait de se retrouver 24/7 entièrement seul-e ou contraint-e de cohabiter avec au moins une autre personne et le boulot, la situation n’est pas simple. L’anxiété induite par le spectre d’une possible maladie dont on ignore encore beaucoup de choses ne fait qu’ajouter du stress.

Avant toute chose, j’aimerais insister sur un aspect crucial : le télétravail, surtout induit par la situation actuelle, n’est pas et ne doit pas être pris sous l’angle « je fais aussi proche de la réalité du bureau que possible ». On ne peut pas transposer un cadre de bureau à un contexte aussi particulier que la maison en conditions de confinement total. J’insiste lourdement sur ce point parce qu’il contribue à créer encore davantage de stress et de pression.

Ainsi, l’angle par lequel j’aborde le sujet du télétravail est toujours le même : faire en sorte que le pro n’empiète pas sur le perso et inversement. Il n’est pas question de tomber dans des travers productivistes frisant le ridicule (« entre mes tâches pro, je vais apprendre la harpe en m’occupant de mes petits, en cuisinant 12 nouveaux plats par semaine et en faisant 2h de yoga par jour ») qui nous expliquent qu’on peut produire encore plus en travaillant de chez soi. Plutôt, essayons de trouver notre propre rythme.

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Gérer son temps : quel(s) outil(s) pour moi ?

Pour chaque démarche il y a un outil dédié.
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Ce billet est le deuxième d’une trilogie sur la thématique “gérer le temps” et aborde les outils que j’ai adoptés. Le dernier fera un bilan. Si ce n’est pas déjà fait, vous devriez lire le premier qui traite du pourquoi et du comment d’une telle nécessité.

Une fois que j’ai structuré une méthode, il s’est agi de la décliner en une démarche pragmatique. Bien sûr que tout est perfectible. Et bien sûr que ça le restera pour toujours : on évolue, nos besoins évoluent avec nous. La preuve : quand j’ai commencé à écrire cette trilogie, on allait toujours au bureau. Aujourd’hui quand je le publie, nous sommes en confinement total pour au moins 2 semaines. Je ne parlerai pas ici de COVID19 pour ne pas embrouiller le message 🙂

Avant toute chose, l’avertissement de service s’applique : je nomme des outils dont je me sers. Je ne suis ni payée par les sociétés qui les fournissent, ni souhaite l’être. Je parle de mes pratiques, sur mon blog, c’est tout.

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Gérer son temps : pourquoi et comment

Du temps pour soi
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Ce billet est le premier d’une trilogie sur la thématique « gérer le temps » et traite du pourquoi et du comment d’une telle nécessité. Le deuxième traitera des outils que j’ai adoptés. Le dernier fera un bilan.

En novembre 2019, j’ai entrepris à revoir mes priorités. J’allais débuter une nouvelle aventure professionnelle. En parallèle, j’entamais les démarches pour terminer un projet entrepreneurial s’étant déroulé de la pire façon possible. Il était donc évident que ma vie était un peu chamboulée. Je me suis rendue compte que je passais mon temps à courir derrière un tas de sujets, je ne parvenais à finir que peu parmi ceux-là et je n’avais plus de prise sur le déroulé des projets qui me tenaient à cœur.

Cela suggérait deux pain points : 1) des priorités mal placées ; 2) un temps mal organisé. Le point 1) avançait vers la résolution : je veux baisser un peu le nombre d’évènements où j’interviens pour davantage écrire ; je veux reprendre une lecture plus intensive ; etc. Quid du point 2) alors ?

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Le darkweb : leur entreprise ne connaît pas la crise

Le darkweb : leur entreprise ne connaît pas la crise
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Ravie de contribuer une pleine page sur le darkweb ! Après en avoir écrit des dizaines dans La face cachée d’Internet, il reste important de continuer à suivre les évolutions du cyberespace. Ma contribution aborde le mythe qu’il s’agit d’un espace sans foi ni loi. Elle est à lire dans le 9e numéro de la revue Cyberun – Cybersecurity Strategies. Le texte complet est ci-dessous (j’ai ajouté des intertitres pour faciliter la lecture).

Activité en pleine croissance, les Cyberattacks-as-a-Service (CaaS) – mise à disposition de briques logicielles permettant une activité malveillante « simplifiée » – se révèle facilement sur le darkweb et illustre bien l’économie sous-jacente de la cybercriminalité.

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J’ai lu : « Les dernières heures » de Minette Walters

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Je découvre Minette Walters et sa saga « Les dernières heures ». Cela fait un moment que je n’avais pas lu de fiction et, qui plus est, de polar historique. Alors, en cherchant à faire les cadeaux, j’ai décidé de m’en faire un sous la forme d’une découverte littéraire.

La 4e de couverture résume bien l’histoire :

Mois de juin de l’an 1348 : une épidémie monstrueuse s’abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d’atroces souffrances.

Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l’audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger.

Bientôt, les stocks de vivres s’amenuisent et des tensions montent car l’isolement s’éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu’un événement terrible menace le fragile équilibre. Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?

Pour ce début des vacances de Noël, je cherchais quelque chose de captivant, qui me transporte et qui se lit bien. Ce billet est une critique plutôt longue et contient quelques spoilers superficiels, donc si vous ne souhaitez pas lire plus loin, voici ma recommandation : ce n’est pas un chef d’œuvre littéraire mais l’écriture est cadencée, les descriptions ne s’étalent pas inutilement, les dialogues contribuant richement à la contextualisation. Ainsi, si vous avez envie de vous échapper par une journée pluvieuse, au coin du feu, c’est un roman sans prise de tête à la lecture fluide.

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Les dons 2019

Donation. Photo by Christian Dubovan on Unsplash
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Comme tous les ans, je finalise ma campagne personnelle de dons. Contrairement à d’autres années, j’en parle publiquement. C’est important de le faire pour motiver d’autres personnes à contribuer et à soutenir les activités de recherche, de protection des personnes vulnérables, etc.

Voici donc ma liste :

  • Croix Rouge : je donne avec ma carte Ticket Restos/Edenred. De nombreuses applis permettent de le faire sans aucune difficulté (e.g. Frichti,…). Ainsi par ex. on peut faire 1€ tous les jours vu que le montant journalier est limité à 19€.
  • Planning familial : la page de dons est très bien faite et explique ce que permettent les différents montants. On peut donner par CB ou par chèque.
  • Internet Archive : la page de dons liste de nombreuses façons de faire un dons (CB, PayPal, diverses cryptomonnaies). Attention, organisme américain, donc pas de déductibilité fiscale en France.
  • Secours Populaire : la page propose de nombreuses façons de donner y compris par SMS ou encore en titres restaurant (tickets ou via différentes cartes type Edenred).
  • Institut Pasteur : c’est l’institut de recherche où j’ai passé de belles et passionnantes années dans une précédente vie 🙂 Son travail est extrêmement important, comme celui des autres centres de recherche, surtout en période de disette budgétaire. La page qui explique les raisons de soutenir et le formulaire de dons sont séparés ; cette dernière permet de se ré-identifier d’année en année si on privilégie le don ponctuel.
  • Observatoire International des Prisons, section française : les dons par CB sont privilégiés, même si on peut opter pour d’autres moyens.
  • La Cimade : je donne même si c’est écrit « crypté » sur leur page de dons 😉 on peut donner par CB, PayPal ou chèque.
  • Fondation AP-HP : dons récurrents ou uniques par CB.
  • OpenFoodFacts : les dons se font via HelloAsso que l’on peut soutenir par la même occasion.

D’autres ont donné à d’autres causes 🙂

Voici également une dépêche LinuxFr complète avec des éclaircissements sur les aspects fiscaux.

Les parcours atypiques, le nouveau standard des talents en cybersécurité ?

Recruter en cybersécurité
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Ravie de contribuer une pleine page sur la question épineuse mais passionnante de la diversité dans la cybersécurité ! Ma contribution aborde les profils atypiques dans le domaine. Elle est à lire dans le 8e numéro de la revue Cyberun – Cybersecurity Strategies. Le texte complet est ci-dessous.

Nous oublions trop souvent que « diplôme » n’est pas synonyme de « bon professionnel » : le parcours dans son entièreté et l’expérience sont les compétences à valoriser.

Trop souvent encore, une vision sensibleement « ossifiée » sévit : pas de diplôme d’ingénieur, pas de poste en sécurité. Si, pour des postes plus seniors, l’interview avec des opérationnels précède souvent l’étape RH, cette dernière reste un passage obligé pour tout collaborateur qui débute dans le domaine de la cybersécurité. « Le candidat n’a pas le bon diplôme » est un argument prépondérant pour rejeter un CV.

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Le « darkweb » : sans foi ni loi, vraiment ?

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Considéré à juste titre comme un espace où prolifèrent des activités malveillantes, le darkweb continue à faire des émules. Au-delà de l’aspect sensationnaliste de cet espace numérique, il convient de replacer sa signification et portée à sa juste place. J’ai écrit cet article sur invitation pour Les Grands Dossiers de la Diplomatie (n°52).

Le n°52 des Grands Dossiers de la Diplomatie est consacré à la géopolitique de la criminalité. J'ai l'honneur et le plaisir d'y traiter la cybercriminalité sur le darkweb.
Le n°52 des Grands Dossiers de la Diplomatie est consacré à la géopolitique de la criminalité. J’ai l’honneur et le plaisir d’y traiter la cybercriminalité sur le darkweb.
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Organiser un évènement : 101 manières de vous vautrer pitoyablement

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Maintenant que j’ai enfin géré les soucis techniques avec ce blog suite à la migration de 1&1 à OVH, voilà que je me prends à faire un billet de (mauvaise) humeur : les invitations à des évènements.

Je parle souvent en public, j’interviens également à des évènements privés (séminaires d’entreprise, etc.). Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ailleurs, mon engagement suite à la publication de « La face cachée d’Internet » a été d’accompagner la lecture, de ne pas laisser seule face au livre la personne qui découvre le sujet complexe de la confiance au numérique. Cet engagement m’a amenée à parcourir les terres européennes en long et en large, parfois jusqu’à 3 fois par semaine et ce, en plus de mon travail. Fatiguant, épuisant même, mais la plupart du temps, terriblement satisfaisant sur le plan humain.

The elephant in the room, comme disent les anglo-saxons, est l’organisateur. En réalité, c’est cette fonction qui garantit la réussite d’un évènement. Et autant quand je faisais beaucoup d’associatif et quand je commençais mon activité d’indépendante (il y a plusieurs années, quoi), j’en organisais, autant depuis 3-4 ans, je ne fais pratiquement qu’à assister à des évènements. Et à force d’y assister, j’en ai vu plein, des organisateurs. Si j’ai décidé de sévèrement réduire ma participation à des évènements, c’est en grande partie à cause de la manière hallucinante (pour ne pas dire insultante) qu’ont beaucoup à aborder leurs potentiels intervenants. Florilège issu de mon expérience.

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Nous qui désirons sans fin

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Il y a un an, je suis allée chercher des fleurs. Les mottes en ont toujours un chiffre impair. J’ai pris des renoncules blancs en demandant à la fleuriste d’en retirer un pour que je n’en garde que 4. « Je mets votre nom à côté du 5e, revenez le chercher cet après-midi », m’a-t-elle dit doucement alors que je m’en allais.

J’étais là, dans le métro, plantée au beau milieu de la puanteur des canalisations et de la bousculade parisienne, déphasée plus que de raison, avec mes quatre renoncules blancs en cette grise matinée d’un jour ouvré. Le jour où j’ai assisté à la crémation de ma plus proche amie.

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On s’ennuie dans les transports ? Une solution : les podcasts

Here is the ultimate podcast list for infosec and data protection. Enjoy!
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L’autre jour, je participais à une table ronde autour des opportunités professionnelles de la cybersécurité. L’évènement visait principalement à attirer davantage de femmes afin de diversifier et d’enrichir les talents que nous attirons dans le domaine, même si certain-es parmi nous ont insisté sur la diversité, qu’il s’agisse du genre, de l’origine sociale, etc.

L’une des questions principales était : comment puis-je entrer dans l’infosec ? Essayer de donner des conseils judicieux à ce sujet m’a fait réaliser que nous avons de nombreuses ressources pour acquérir des compétences nouvelles et/ou supplémentaires une fois qu’on travaille dans le domaine. Cependant, si vous êtes, disons, développeur-euse ou juriste, les choses sont plutôt difficiles.

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Comment ne pas écrire un guide de cybersécurité pour les dirigeants

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J’ai lu le Guide de cybersécurité pour les dirigeants pour pas que vous ayez à le faire. Ou comment perdre une bonne occasion de sensibiliser…

Challenges et Eyrolles publient, le 23 février, un guide intitulé “L’essentiel de la sécurité numérique pour les dirigeants”. L’ouvrage est présenté comme “[l]e mode d’emploi facile d’accès pour être à jour et mieux éclairé face au nouveau risque numérique”. L’idée est excellente : il faut sensibiliser toujours davantage aux risques numériques, les personnes qui ont en charge la prise de décision. Ces derniers sont nombreux et de nature très variable. C’est encourageant de voir qu’enfin la gestion des risques rencontre le volet numérique.

Enfin, c’est ce que j’ai pensé… jusqu’au moment où j’ai commencé à lire. Déjà, pour l’obtenir, c’était un peu délicat : la personne qui me l’a envoyé en première disait que ça m’épargne la création d’un compte pour le télécharger chez Eyrolles où la navigation n’est pas en HTTPS, où il n’y a pas de TLS pour SMTP et où les machines ne sont pas à l’heure. Que doit-on conclure quant à l’importance de la sécurité de ses visiteurs dans ces conditions ? (C’est une question rhétorique.)

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La liste ultime de bouquins de science-fiction à lire

A la découverte de livres de science-fiction
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Déjà flâné dans les rayons, physiques ou virtuels, de votre libraire préféré avec la quête de nouveaux livres de science-fiction à découvrir ? Grande lectrice de science-fiction, j’étais bien en manque de nouveaux ouvrages. J’ai lu tout plein d’auteurs classiques, à commencer par mon idole Asimov. Même si ce sont les seuls livres que je relis, j’ai envie (et besoin) d’un truc frais, rafraîchissant du neurone et nouveau.

Et… au risque de faire une sortie type « gros c*n » avec le sempiternel « c’était mieux avant », j’avais eu la claire impression que l’écriture contemporaine en SF se dégradait sévèrement. Et ce, sans parler de l’affluence abominable d’un tas de mièvreries (je fais référence à la fantasy). En effet, mon appétence pour la SF a sérieusement décliné ces dernières années après quelques lectures toutes plus fades les unes que les autres.

Mais il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis. Et, sans fausse modestie, je ne suis pas une idiote. Alors, j’ai fait appel à l’oiseau bleu (Touitteur)…

… et maintenant j’ai besoin d’un camion pour aller voir ma libraire.

Comme il y a eu une palanquée de recommandations, j’ai décidé de les lister ici et, par la même occasion, de partager quelques-uns des bouquins que j’adore le plus.

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“La face cachée d’Internet” : comprendre les enjeux du numérique

Mon dernier livre est dans les librairies ! Retour sur quelques mois d’écriture, intenses et gratifiants, et sur l’importance d’être interface entre les techos et les autres.
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Mon dernier livre est dans les librairies ! Retour sur quelques mois d’écriture, intenses et gratifiants, et sur l’importance d’être interface entre les techos et les autres.

“La face cachée d’Internet” a pour but de démystifier des choses parfois terrifiantes mais le plus souvent, purement abstraites et qui, pense-t-on, n’arrivent qu’aux autres. Internet a un rôle extrêmement important dans nos vies, mais sait-on ce qui se passe derrière ? Ainsi, de quoi parle-t-on lorsqu’on dit piratage, diffusion de logiciels vérolés, attribution des attaques informatiques, surveillance ou encore vulnérabilités zero day ? Est-ce que tous les criminels sont des hackers — et inversement, — et se cachent-ils tous aux tréfonds du terrifiant “Darknet” ? Ce sont certaines des questions auxquelles nous tenterons de répondre, ensemble.

Commencer un livre est difficile, bien plus que le terminer. Ces quelques mois d’écriture ont été intenses : l’actualité l’a été, certes, mais pas seulement. L’effort de traduire la complexité des thématiques abordées en quelque chose de digeste, d’intelligible et de plaisant à lire a été important. Mais plus encore, j’ai fait un effort conscient de m’extraire de ma propre vision de choses vécues.

Internet, et globalement le numérique, est un des acteurs majeurs du monde dans lequel nous vivons. Ce livre vous aide à en saisir les enjeux.

La face cachée d’Internet
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La bulle algorithmique cache la forêt des intérêts financiers

Le trouble jeu de Peter Thiel dans les élections américaines de 2016
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(D’abord publié sur Medium France.)

Dans toute la discussion sur le rôle de Facebook en tant que modulateur d’élections et que sais-je,on a quand même raté quelques détails. Petite mise au point sur les intérêts business en jeu.

Je ne veux pas répéter à l’envi ce qui est déjà amplement développé ailleurs. C’est clair que le rôle des boîtes noires appelés algos, déployées par Failbook et co., n’est pas clair, ce qui est grave. Mais ce n’est pas tout.

On a très peu (pas du tout ?) parlé de la chaîne de décision et de ses intérêts à elle. Business as usual est cependant ce qui ressort comme élément prépondérant dans la folle histoire pré-électorale de Trump. J’avais fait un exposé en 35 tweets, mais différents détails sont venus s’ajouter à cette histoire et nécessitent davantage de mots et un support différent. Je reprends ce qu’a très justement écrit affordanceinfo :

Pour bien saisir la complexité de ces régimes de vérité, y compris à l’échelle d’une plateforme unique, il faut prendre en considération le fait que co-existent plusieurs cercles décisionnels, tous en charge de définir, à différents niveaux, quel sera le régime de vérité de la plateforme et comment il s’appliquera.

Ainsi, le cercle de la “décision algorithmique” est l’un de ceux-là, abordé avec une approche assez mécanique, comme s’il s’agissait d’appuyer sur un simple, gros bouton rouge “Make America Great Again” et paf, Trump l’emportait. Cette vision réductionniste ignore cependant les structures de pouvoir et de décision : le Conseil d’administration de la plate-forme Facebook, les choix stratégiques en matière de développement business, etc. sont autant de leviers déterminants sinon davantage, que le fonctionnement de la boîte noire que sont les algos privateurs de FB.

Je vous raconte donc l’histoire de Peter Thiel, dont on s’est beaucoup gargarisé à parler : c’est le seul gros ponte de la Silicon Valley à soutenir Trump, il est gay, etc. Ces faits divers divertissent et nous font oublier le rapport “aux médias” et à la presse “d’opinion” qu’entretient M Thiel ainsi que ses intérêts financiers intimement liés aux diverses agences de renseignements américaines et française.

Bonne lecture !

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Le créateur du bitcoin est inconnu. Mais pourquoi tant vouloir l’être ?

Qui est Satoshi Nakamoto ? Pourquoi d'autres veulent tant convaincre le monde d'être le créateur du bitcoin ? Des rebondissement dignes d'un thriller.
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Qui est Satoshi Nakamoto ? Pourquoi Craig Wright a-t-il tant voulu convaincre le monde d’être le créateur du bitcoin ? Que de rebondissements dignes d’un thriller.

Si les mystères du bitcoin peuvent être élucidés rapidement à l’aide de quelques articles de vulgarisation, le secret autour de son créateur reste entier. Journalistes du monde entier comme enquêteurs amateurs : depuis la création du bitcoin en 2009, chacun joue les Sherlock Holmes pour tenter de le démasquer. Ce n’est pas une histoire de passe-temps favori. Comme on le verra plus bas, savoir qui a la paternité du bitcoin peut être d’une importance capitale.

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Lisons ensemble : une analyse de l’inégalité à l’école

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Un ami a partagé cet article en demandant des avis. Je n’ai pas pu me retenir : c’est une question importante et la voir traitée avec aussi peu de discernement et de rigueur me choque.

Si je puis me permettre… Je ne sais pas trop comment dire ça gentiment, mais c’est un monceau de factoïdes tournant autour d’un mot qui ne fait pas sens, le tout présenté par un ponte (donc, argument d’autorité oblige, on est d’accord). Le tout premier paragraphe est une combinaison assez hallucinante de confusion sur fond de mauvaise écriture et de logical fallacies (désolée, toujours pas trouvé d’expression en français pour ça). Pour un chercheur, ça se pose.

Voilà donc quelques pitites choses qui me chagrinent là. Après l’entrée en matière en dessous de 0 : c’est quoi « la démocratisation de l’école » ? Parce que, à ce que je sache, en France le niveau de scolarisation est « un peu » au dessus de 10%… Du coup, je n’ai pas compris de quoi il parle : est-ce de l’accès à l’enseignement supérieur ? Ou plutôt de la qualité de l’apprentissage et des méthodes pédagogiques mises en oeuvre ? Je veux dire, il nous bassine avec des graphes de merdre (j’y reviendrai plus tard), mais comme d’hab’, les stats ne sont pas mises en contexte et on n’en tire rien. Je veux bien lire que les 10% des élèves les plus défavorisés ont un score PISA en maths super bas… et alors ? Qu’est-ce que ça veut dire par rapport à ce qu’ils ont appris ?

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Le premier média indépendant et entièrement financé par le crowdfunding en Bulgarie

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La Bulgarie au Classement mondial de la liberté de la presse 2015 par RSF. Capture d'écran
La Bulgarie au Classement mondial de la liberté de la presse 2015 par RSF. Capture d’écran

Selon Reporters Sans Frontières (RSF), la Bulgarie est classée 106e sur 180 pays (cf. image supra). Le classement « Freedom of the Press 2015 » par Freedom House la donne première parmi les pays des Balkans. Ce qui, connaissant la situation des médias et l’auto-censure galopante dans la région, n’est pas exactement un exploit. Pas étonnant alors qu’en Bulgarie, plus de 80% des gens ne font pas confiance aux médias.

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La législation sur les drones : petit précis pour décideur pressé

La législation sur les drones pour décideur pressé
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« En 2022, selon une étude du cabinet spécialisé en aéronautique Teal Group, le budget mondial de dépenses liées aux drones civils et militaires devrait doubler, atteignant près de 12 milliards d’euros ».

Ce chiffre, souligné par Paul Hessenbruch (« Armées d’aujourd’hui » n°393), reflète l’essor de l’industrie de drones dans le monde. La France n’en fait pas exception. Malgré ces développements industriels, le débat autour de l’utilisation des drones militaires continue.

La présente note introduit les différentes catégories de drones existant aujourd’hui et les législations en vigueur respectives. Elle s’attarde par la suite aux problématiques posées par les drones en lien avec les industries de souveraineté et fait ressortir les arguments principaux du débat autour de l’utilisation des drones.

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La question de la mémoire collective post-conflictuelle des Balkans

LA QUESTION DE LA MÉMOIRE COLLECTIVE POST-CONFLICTUELLE DES BALKANS
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Lors de mes études en Master 2 Défense, sécurité et gestion de crise à l’IRIS, j’ai choisi de me pencher sur cette question que j’avais déjà commencée à explorer ailleurs.

Le sujet est compliqué et complexe, voire pénible. Mais l’incompréhension des Occidentaux face à ces processus profonds et extrêmement significatifs en matière de structuration m’inquiète. La montée des extrêmes droites en Europe de l’Ouest me paraît gérable si les gens comprenaient comment la propagande à travers la mémoire collective (« l’histoire nationale ») fonctionne.

Pourquoi est-ce un sujet ?

La question de la mémoire collective est complexe : il n’y a pas de “bonne” manière de se souvenir. Ceci est surtout vrai lorsqu’il s’agit de restituer des détails d’un passé entaché de violence.

Même si nous savons que nos souvenirs sont temporaires, les utiliser à des fins de justice et de réconciliation suppose que l’inverse est fait : les souvenirs devraient rester tels qu’au temps t parce que les questionner et les remettre au goût du jour signifie les modifier et les rendre inutilisables comme matrice de construction future.

Faire justice sur le fondement de la mémoire est ainsi extrêmement difficile car d’apparence contre-intuitive. Contrairement à ce que l’on peut penser, la mémoire collective de divers conflits passés ne prépare pas à mieux appréhender et parler d’autres, plus récents. Nous n’avons pas identifié de terme aussi fortement chargé qu’“Holocauste” pour nommer le conflit au Kosovo, mais ce dernier revêt néanmoins les couleurs sinistres d’un “génocide” et d’une “épuration ethnique”.

Les qualificatifs et les chiffres, largement gonflés par les médias occidentaux de l’époque, apportent donc à la mémoire collective ce dont elle a besoin pour devenir un véritable modulateur social et historique : les adjectifs et noms définissant les évènements les déterminant au-delà des limites intelligibles pour les verser dans le domaine de l’émotionnel. Le langage, outil universalisant s’il en est, devient donc l’arme politique par excellence car il a le pouvoir de transférer les occurrences de la mémoire collective.

Le présent dossier comprend une ample discussion de la construction de la mémoire collective et de l’influence de la pratique discursive politique de l’“après Kosovo” sur les identités des pays des Balkans, aussi bien directement qu’indirectement impliqués dans le conflit.

Bonne lecture !

Le document est également disponible sur Scribd.


J’ai lu : « Le piège du Kosovo »

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« Le piège du Kosovo » : nouvelle édition de « Kosovo, année zéro », Jean-Arnault Dérens ; Éditions Non Lieu, 2008

Présentation générale

Le livre « Le piège du Kosovo » est la nouvelle édition de « Kosovo, année zéro » (initialement paru en 2006). Outre une présentation complète de l’histoire complexe de la région, l’ouvrage dresse également un bilan de la guerre du Kosovo (1998-1999), du protectorat international instauré par les Nations unies et aborde les perspectives pour l’avenir du Kosovo. L’auteur Jean-Arnault Dérens, historien, journaliste et rédacteur en chef du site web d’informations « Courrier des Balkans ».

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J’ai lu : « Terrorismes : histoire et droit »

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« Terrorismes : histoire et droit », sous la direction de Henry Laurens et Mireille Delmas-Marty ; CNRS Éditions, 2010

Présentation

Le livre « Terrorismes : histoire et droit » reprend les communications du colloque « Typologie historique du terrorisme et communauté(s) de valeurs » tenu le 4 juin 2008 au Collège de France. Les échanges ont débouché sur une réflexion collective que les auteurs ont souhaité porter à la connaissance d’un plus large public, entreprise couronnée de succès par l’intermédiaire de ce livre (coordination par Hana Jaber).

L’ouvrage est réalisé sous la direction de Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe, et Mireille Delmas-Marty, professeure au Collège de France, spécialiste du droit pénal international et titulaire de la chaire d’études juridiques comparatives et internationalisation du droit. Bouquet de contributions d’historiens, juristes et politologues, le livre compte également les auteurs : Hamit Bozarslan (directeur d’études à l’EHESS, spécialiste de la Turquie et de l’espace kurde), Barbara Lambauer (historienne de la seconde guerre mondiale en Europe, chercheuse associée à l’IRICE), Stefano Manacorda (professeur associé à temps partiel à l’Université Sorbonne-Paris 1, professeur de droit pénal à l’Université de Naples et spécialiste de droit pénal européen), Michel Rosenfeld (professeur à Benjamin N. Cardozo School of Law de NewYork,spécialiste de droit constitutionnel comparé) et Emmanuel Decaux (professeur à Paris II Panthéon-Assas, spécialiste du droit humanitaire).

L’ouvrage est composé de deux parties, l’une historique (« Pour une typologie historique du terrorisme », pp. 8-163), l’autre juridique (« Le terrorisme entre droit national, régional et international », pp. 164-322).

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Non à l’austérité budgétaire dans la recherche

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[Read in English]

Depuis hier (22 novembre), l’Union Européenne tient une réunion très importante : les chefs d’États de l’UE se prononcent sur les budgets des États membres. Naturellement, le budget de l’UE pour la recherche est discuté lors de cette réunion et son montant pour les sept prochaines années est déterminé (le programme porte le nom de HORIZON 2020, c’est la suite du FP7). Des chercheurs se sont mobilisés pour faire entendre leurs voix au moment où la Commission Européenne propose le montant minimal de 80 milliards d’euros pour le budget de HORIZON 2020, ainsi abaissant les 100 milliards d’euros initialement proposés par le Parlement Européen. Comme l’initiative No Cuts to Research (« Non aux restrictions budgétaires dans la recherche ») souligne : « pour l’European Research Council (ERC), cela signifie une augmentation annuelle d’environ 6%, ce qui est juste suffisant pour permettre à l’ERC de consolider ses activités de financement et sa mission se soutien du leadership européen en recherche. Ce montant ne sera cependant pas suffisant pour lancer de nouvelles activités. ». Les craintes persistent toutefois que mêmes ces 80 milliards d’euros seront réduits en beaucoup moins.

Le Monde avait publié la lettre des lauréats du Prix Nobel et médaille Fields sous le titre « Ne sacrifiez pas une génération entière de scientifiques de haut niveau ». Vous pouvez signer la pétition ici.

La lettre des lauréats du Prix Nobel et médaille Fields a été aussi traduites en 22 autres langues. Pour des mises à jour régulières, vous pouvez lire les nouvelles de No Cuts on Research.

La vidéo d’un chien de militaire attaquant des manifestants provoque un tollé en Égypte

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[Article initialement publié sur France24.]

Un militaire n’a pas hésité à charger des manifestants avec son chien sans muselière, faisant au moins un blessé, dans une ville portuaire du nord de l’Égypte. Filmée par un amateur, la vidéo de l’attaque a fait le tour de la Toile, soulevant une vague d’indignation dans le pays.

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Droits civiques, écoutes,… Une journée normale en Absurdistan

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Le 5 janvier 2011, l’ex-député et intellectuel bulgare Edvin Sougarev publiait sur son site svobodata.net (« la liberté », en français) un long questionnement sur l’utilisation que ses compatriotes font des droits civiques dont ils jouissent en tant que citoyens d’un pays membre de l’Union Européenne. Ce questionnement est provoqué par un précédent : un citoyen d’origine libanaise, résident en Bulgarie de façon permanente, a fait appel au droit européen pour réclamer des dommages et intérêts au parquet. Il a obtenu gain de cause et le parquet, jusqu’ici intouchable, est condamné à lui verser 1000 leva (500€).

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Pourquoi la science est importante : une apologie du scientifique

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Le texte qui suit est une traduction en français de l’article Why Science Matters: A Scientist’s Apology, de Marcelo Gleiser qui m’a donné son accord pour la traduction et sa diffusion sur divers blogs francophones. J’ai beaucoup aimé ce qu’il a écrit et j’ai surtout apprécié la façon de le faire : la référence à « Ainsi parlait Zarathoustra » est directe et donne une force particulière à l’argument. Spéciale dédicace aux fans de Nietzsche, donc 😉

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Humeur : la ministre française de l’éducation s’exprime sur le classement de Shanghai

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BooksCet article est également disponible en Anglais.

Le quotidien français Libération organise régulièrement des tchats où des questions sont posées à des personnalités politiques différentes. Le 15 septembre, l’invité était Mme Valérie Pécresse, la ministre de l’Éducation et de la Recherche. Elle a répondu à plusieurs questions intéressantes et, parmi elles, une sur le classement de Shanghai publié il n’y a pas longtemps. Je préfère rire que pleurer de désespoir quand je lis ça …

L’avenir des brevets en biotechologies (1)

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Quel avenir (s’il en a un) pour les brevets en biotechnologie ? Quel est le changement introduit suite à la décision de l’affaire Bilski ? A-t-il changé quelque chose en fait ? Je ne suis pas spécialiste, mais je vais faire un essai d’analyse. Tout d’abord, ce billet portera sur la question de la définition de la brevetabilité du vivant. Dans un autre, je vais essayer d’aller plus dans les détails historiques et de leur importance pour l’avenir des brevets en biotechnologie.

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Bookmark: Reportage sur les Roms en Bulgarie

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Le Monde a publié un petit reportage de 3 pages sur les Roms en Bulgarie. Cela rappellera, je l’espère, à certains que l’expulsion de citoyens européens est illégale et qu’il y a toujours des endroits dans l’UE où les gens n’ont pas l’eau courante et l’électricité. Mais il est tellement plus facile et viril de s’époumoner à raconter des absurdités et bomber un torse odieusement sécuritaire.

Les premiers résultats de l’étude de publication à accès ouvert sont en ligne

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Open Access - PLoS

La deuxième conférence internationale sur l’édition scientifique en libre accès a eu lieu à Prague entre le 22 et le 24 août 2010. Elle est organisée par OASPA (Open Access Scholarly Publishers Association). Les premiers résultats du projet Open Access y ont été présentés.

Ce projet est financé par la Commission Européenne dans le cadre du Programme 7 « Science et Société », pour la période mars 2009 – février 2011. L’objet principal est d’établir la demande de publication à accès ouvert et la proportion d’articles adoptant ce mode de diffusion. Les informations sont recueillies auprès de maisons d’édition, agences de financement et libraires.

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Ce qu’ils savent de vous (2)

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eye

Ce billet fait suite au n°1 où il était brièvement question des cookies et de ce que nous pouvons laisser comme traces sur le web. Dans celui-ci, il sera question des données personnelles accessibles via certains sites web et du développement de la pub comportementale permise par cet excès de données personnelles.

Le Wall Street Journal a mené une enquête selon laquelle les plus grands sites américains installent de nouvelles technologies intrusives de suivi de consommation sur les ordinateurs des personnes qui visitent leurs sites – dans certains cas, plus de 100 outils de suivi à un moment.

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Femmes et logiciel libre : quelques nouvelles du projet Debian-Women

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Le projet Debian-Women vise à inciter davantage de femmes à participer à Debian, en tant que créatrices de paquets, rapporteuses de bogues, rédactrices de documentation technique, traductrices, artistes et dans tout autre domaine qui contribue au développement de Debian. Ces objectifs sont atteints grâce à des didacticiels IRC, un programme de mentorat (ou accompagnement), une liste de diffusion et un canal IRC.

Le programme de mentorat permet aux hommes et aux femmes qui souhaitent contribuer à Debian, mais ne savent pas par où ou comment commencer obtenir de l’aide dans leurs premiers pas.

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Bookmark: Souriez, vous êtes scannés !

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Après la vidéosurveillance jusque dans les toilettes des écoles, voici la toute dernière hallucination sécuritaire : l’empreinte squelettique. En effet, le Wright State Research Institute serait en train de développer un procédé de scan de personnes dans les aéroports, parcs publics ou autres endroits susceptibles d’être « cibles d’attaques terroristes, abus d’enfants ou autres crimes » dans le but de définir leurs empreintes squelettiques. Selon les personnes en charge de ce nouveau mode de surveillance, chaque personne, de par la composition, la forme et autres caractéristiques de son squelette, est unique, ce qui justifie la future efficacité du scan pour dénicher les terroristes. Bon voyage !

Pour plus d’informations, consulter l’article Wright State researchers developing skeletal scans to recognize terrorists.

Brevia : De la liberté d’expression en démocratie

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Un pays aussi exceptionnellement démocratique que la France n’acceptera jamais des atteintes à la libertés d’expression. Tous les penseurs ayant éclairé les siècles précédents et le nôtre, le gouvernement qui prend aussi bien soin de ses citoyens,… Bien sûr.

Voilà que dans le pays dit « des droits de l’Homme », il se passe ceci : 5 internautes condamnés à 1000€ d’amende vec sursis pour outrage envers le préfet des Pyrénées-Atlantiques. Pourquoi ? Pour avoir qualifié l’expulsion d’une famille albanaise en 2008 de « méthode digne du régime de Vichy ». Alors, la prochaine fois que vous vous indignez, chers concitoyens, n’oubliez pas d’y mettre les formes…

Dans l’obscurité de la démocratie français lumineuse, je ne résiste pas de vous faire profiter de 2 heures de lucidité en compagnie de Noam Chomsky.

Brevia : Les articles de la semaine à lire sans faute

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Je pars en week-end prolongé dans 1h, alors je n’ai pas le temps d’écrire quelques billets… Néanmoins, voici une liste des articles intéressants de la semaine. Au menu : neutralité du net compromise par Google, numérisation des lobbyistes par le collectif Regards citoyens, historique et enjeux de la régulation des tests génétiques, condamnation d’une entreprise pour violation de la GPL,…

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Brevia : Viande d’animaux clonés dans les assiettes des anglais

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La Food Standards Agency (FSA), l’Agence de la sécurité des aliments anglaise, a sortie un petit communiqué de presse hier 3 août où elle indique que de la viande en provenance d’animaux clonés a été introduite dans la consommation du pays l’an dernier. Le communiqué précise que les steaks de la progéniture clonée d’une Margueurite américaine se sont retrouvés dans les assiettes de nos voisins britanniques. Par ailleurs, la FSA annonce tracker un autre clone qui est lui fournisseur de lait, mais il n’est pas encore clair si ce lait est entré dans la chaîne alimentaire britannique.

La FSA fait bien de rappeler, dans son communiqué, que l’introduction de viande et lait issus d’animaux clonés est soumise à une réglementation stricte…

Brevia : Un article dans Le Canard enchaîné parle de Regards citoyens

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Un article d’Isabelle Barré publié aujourd’hui dans le Canard enchaîné parle de l’étude menée par le collectif Regards citoyens laquelle épinglait 93 députés pour absentéisme. Pour lire l’étude et avoir toutes les données sur l’activité des parlementaires :

Brevia : Le ministère de l’agriculture a autorisé un maïs OGM, en dépit des réglementations en vigueur

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Voici que le Journal officiel a publié, le 20 juillet 2010, un décret selon lequel le ministère de l’Agriculture modifie le Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France en y inscrivant un maïs OGM. Selon des représentants du ministère en question, ce maïs est uniquement destiné à la commercialisation mais non à la culture. C’est rassurant.

Source : Info France2 avec AFP

Le sex stimule la croissance cérébrale

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Derrière le titre peu sexy Sexual Experience Promotes Adult Neurogenesis in the Hippocampus Despite an Initial Elevation in Stress Hormones se cache la suggestion apportée par cet article de PLoS One : le sex stimule la croissance du cerveau. Voyons voir de plus près 🙂

Des recherches précédentes ont démontré que des évènements stressants et désagréables peuvent empêcher la croissance neuronale chez les adultes. Ainsi, un stress fort et un traumatisme peuvent être de facteurs prédisposants à diverses psychopathologies. L’hippocampe est particulièrement sensible au stress et la réponse est une diminution de la neurogenèse adulte, la complexité dendritique et la plasticité synaptique. Le stress qu’ils appellent négatif contribue ainsi à l’augmentation de l’anxiété la régulation de laquelle est liée à l’hippocampe.

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Lectures estivales

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Cette semaine, j’ai lu deux ouvrages assez différents. Ou pas, en fait. Il s’agit de l’édition août-septembre de « Manière de voir » (n°112 donc) et d’un livre intitulé « Contes d’Irlande – l’Île enchantée ».

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Bookmark: Un site d’information sur la littérature bulgare

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Les babi (mamies) de Bistritsa

The Bistritsa Babi, Bulgaria (source : portail de l’UNESCO)

Ce site, litBG, est assez bien fait de ce que j’en ai vu et les traductions sont bonnes. Il y a des extraits de certaines œuvres, par exemple ce conte touchant d’Anguel Karaliytchev.

Bonne lecture !

Pour ceux et celles qui pensent que la Bulgarie est juste un pays où les plages ont le sable super fin, détrompez-vous ! Et en illustration, le portrait d’une des Bistritsa Babi, un groupe de mamies dont les danses et les chants sont inscrits depuis 2008 sur la Liste représentatives du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.