octobre 28, 2021 @ 9:00 – 10:30 UTC+1
À l’occasion du CyberMoi/s, le Mois européen de la cybersécurité, le think tank Renaissance Numérique et Kaspersky France organisent un débat en ligne dédié aux enjeux du chiffrement. Réunissant experts en cybersécurité, fournisseurs de technologies, représentants des forces de l’ordre, chercheurs et avocats, cette table ronde visera à dresser un état des lieux des technologies de chiffrement et de leurs perspectives d’avenir, et à questionner le cadre juridique qui les entoure.
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Fin avril 2021, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, déclarait qu’il était nécessaire de laisser le gouvernement « rentrer et faire des failles de sécurité » au sein des messageries cryptées pour mener des enquêtes. Une déclaration qui fait écho à celle des ministères américain, australien et britannique de la Justice, qui dans une prise de parole conjointe ont souligné les « défis importants à la sécurité publique » que pose le chiffrement moderne, et exhorté les acteurs de la tech à mettre en œuvre des « solutions raisonnables et techniquement réalisables » pour permettre aux autorités d’accéder à des portes dérobées (backdoors) lorsque cela est nécessaire.
Ces demandes croissantes des autorités publiques soulèvent plusieurs enjeux. D’une part en matière de cybersécurité : peut-on réellement affaiblir les solutions de chiffrement sans fragiliser la cybersécurité des services informatiques concernés ? Les révélations récentes sur la société américaine Juniper Networks, celles du Washington Post concernant la société suisse Crypto AG ou plus récemment le projet Pegasus ont mis en lumière les risques de cet affaiblissement et la nécessité d’un encadrement robuste de ces pratiques. Par ailleurs, les enjeux de sécurité justifient-ils d’empiéter sur la vie privée des citoyens ? Alors que certains groupes de conversation sur Telegram ou WhatsApp réunissent plusieurs centaines de personnes, doit-on toutefois encore considérer ces espaces comme relevant de la vie privée ? Et dès lors, comment garantir l’équilibre entre le droit à la sécurité et le droit à la vie privée ?