L’implantation massive de nouveaux modes de travail depuis le début de la pandémie est venue perturber les pratiques en matière de cybersécurité. Les entreprises ont dû prendre des décisions dans le feu de l’action en implantant des solutions temporaires, à long terme et sans nécessairement considérer l’évolution de la menace. Pendant ce temps, l’intelligence cybercriminelle ne faiblit pas.

La reprise économique est amorcée, mais les enjeux de cybersécurité se multiplient, les employés ne sont pas toujours adéquatement formés et la cyber naïveté est trop présente derrière nos écrans. Nous devons maintenant optimiser et prioriser nos projets de développement qui ne peuvent plus être mis au second plan. Il est donc impératif pour les décideurs de prendre conscience que la cybersécurité doit être abordée de manière globale et ainsi garantir la cyber-résilience de nos entreprises.

J’interviens à cette journée pour une keynote de fermeture pour ouvrir le sujet de la meilleure manière de se préparer et de construire l’avenir. Mon point de départ est ainsi de considérer les témoignages de la journée comme “state of the art” et les enrichir pour amorcer une réflexion sur le futur. Résumé :

Trop souvent en grippe avec la réalité opérationnelle, on oublie à se projeter : quelles promesses et quelles menaces pour notre avenir ? Au-delà d’une fragilité cyber de la chaîne d’approvisionnement, quel impact aurait un changement de mode de production sur mon activité ? Mon entreprise serait-elle en mesure d’attirer et retenir les talents dont elle a besoin pour se protéger ? En tant que dirigeant, saurais-je naviguer entre les changements autour de moi et déjouer les menaces émergentes ?

Ces questions sont un prolongement de réflexion stratégique et une brique pour maîtriser les risques numériques et humains. L’objectif de cette intervention n’est pas de leur apporter une réponse, ce serait impossible, mais de les articuler par un angle cybersécurité.